Il y avait une sorte de magie, vendredi 21 juillet, à l’ouverture officielle des VIIIes jeux de la francophonie, au stade Félix Houphouet-Boigny. Une magie faite de verbe, de rythme, de sons et de lumière. Le tout réglé comme sur du papier à musique. Et les 20 mille spectateurs, qui ont accouru dans la bonbonnière du Plateau, en sont repartis transportés sur un nuage de félicité.
En tout cas, on peut le dire, Beugré Mambé a sorti le grand jeu et réussi son pari. Il a mis les petits plats dans les grands, pour servir à ses hôtes un moment de pure merveille. Du grand art, tout simplement, a lâché dans la foule, un spectateur subjugué par la magnificence des gerbes des feux d’artifices qui ont illuminé le ciel du quartier des affaires, épilogue d’une cérémonie aboutie.
De fait, tout a commencé avec l’arrivée, à bord d’un autocar, du président Alassane Ouattara et ses homologues du Ghana, du Mali, du Niger, du Burkina, du Togo et de Madagascar, qui ont fait le déplacement des bords de la lagune Ebrié, pour vivre la cérémonie d’ouverture du grand banquet sportif et culturel des pays de l’espace francophone.
Quelques minutes après que ces hautes personnalités ont pris place dans les fauteuils qui leur ont été réservées, le défilé des 43 délégations venues des quatre coins de l’espace francophone a commencé. Un défilé qui a montré la diversité et la richesse culturelle des pays issus de l’Afrique, de l’Europe, de l’Asie, de l’Amérique, arrivés à Abidjan pour célébrer, dans la diversité, la vaste fraternité francophone.
Le président Ouattara, qui a pris la parole un peu plus tard, n’a pu cacher sa joie devant la grande mobilisation de la jeunesse francophone. Il a alors publiquement félicité le ministre Mambé pour le bon travail qu’il a abattu. Le chef de l’Etat ivoirien n’a pas manqué non plus de saluer la secrétaire générale de l’Organisation internationale de Francophonie (OIF), la Haïtienne Michaëlle Jean, pour, a-t-il dit, son excellent travail à la tête de la francophonie, son inestimable soutien à la Côte d’Ivoire, son enthousiasme, son énergie et sa foi.
Ensuite, il a indiqué que les jeux de la francophonie sont un cadre privilégié pour promouvoir l’excellence, la fraternité, la diversité. Quant à la francophonie, il a affirmé qu’elle sert de trait d’union entre 275 millions de personnes de culture différente. Elle est aussi et surtout, au dire du chef d’Etat ivoirien, une force politique, culturelle dont les membres peuvent tirer des bénéfices.
Avant de les déclarer ouverts, le chef de l’Etat ivoirien a souhaité que les VIIIes jeux de la francophonie soient l’occasion de ce qui unit, rapproche. Et s’il est vrai qu’au cours des différentes compétitions les athlètes et les artistes se battront pour glaner les médailles, ce qui est le plus important aux yeux du numéro un ivoirien, ce sont les émotions, les images et les souvenirs qui resteront.
Bien avant, le maitre d’ouvrage de l’articulation du jour, le ministre auprès du président de la République chargé des VIIIes jeux de la francophonie, n’a pas manqué, dans une brève allocution de bienvenue aux différentes délégations, en bon croyant, de rendre gloire à Dieu. Il a demandé au Tout-Puissant de faire en sorte que la 8e édition de ce raout de la jeunesse, qu’il a qualifiée
d’oxygène des nations, soit un grand succès. Il a également salué le travail abattu par tous ceux qui ont œuvré à l’organisation de la cérémonie d’ouverture des jeux d’Abidjan.
Pour sa part, la secrétaire générale de l’OIF a parlé de la francophonie comme étant la force de l’amitié, de la fraternité, de la diversité ; la force de se lancer des défis, le vivre ensemble dans la paix. Elle a dit des jeunes qu’ils sont ceux qui entretiennent cette flamme et qu’ils vont illuminer les VIIIes jeux par leur grand nombre.
Souleymane T. Senn
