L’organisme chargé de gérer les droits d’auteur dans la filière musicale a vu le jour ce 9 septembre 2017 dans un contexte d’adversité de certains acteurs influents.
La Société nationale camerounaise du droit d’auteur de l’art musical (Sonacam) est née. L’organe a été constitué samedi 09 septembre 2017 au cours d’une assemblée générale tenue au Palais des congrès de Yaoundé, en présence du Minac. A la même occasion, les artistes présents au cours de cette assemblée ont installé un bureau exécutif. Avec Sam Fan Thomas comme Pca, ledit bureau a 3 ans pour donner ses marques à la nouvelle société de gestion du droit d’auteur, catégorie B-art musical au Cameroun.
Pourtant, de nombreux rebondissements s’annoncent. Notamment, la réaction des adversaires de la Sonacam et partisans de la fusion des sociétés de droits d’auteur Société civile de l’art musical (Socam) et Cameroon music corporation (Cmc). Conduits par l’artiste musicien Jean-Pierre Essome, ils se sont opposés à la tenue de l’assemblée générale constitutive de la Sonacam en saisissant le 8 septembre 2017 la justice qui a accédé à leur requête aux fins de sursis.
Dans un communiqué rendu public le 4 septembre 2017, le porte-parole rappelle qu’à la place de la nouvelle société créée devait plutôt se tenir une assemblée générale extraordinaire pour la mise en place d’une société de gestion collective issue de la fusion Cmc-Socam. Cela, soutient-il, conformément à l’arrêté N° O58/CAB/PM signé le 8 juillet 2015, créant et fixant l’organisation et le fonctionnement d’un comité de suivi de la mise en œuvre des mesures d’assainissement de la gestion collective du droit d’auteur de la catégorie B –art musical et ayant pour point principal la convocation d’une Ag extraordinaire.
En effet, lundi 10 juillet 2017, après 10 ans de bataille judiciaire, la Cmc a été reconnue de façon définitive comme étant la seule qui avait le droit d’exister au Cameroun. Absorbant ainsi sa rivale la Socam dont Ndedi Eyango était le président déchu, ceci à cause de sa nationalité américaine. Très vite l’annonce de la fusion des deux sociétés ennemies d’antan reunie Sam Mbende, le Pca de la Smc et Ndedi Eyango.
Malheureusement, le Minac ne l’entend pas de cette oreille. Pour lui, il été nécessaire de créer une toute nouvelle société de gestion de droit collectif de l’Art musical afin de mettre fin aux guerres de leadership. Et pour y arriver, il s’est entouré de près de 3000 artistes qui, convaincus de ces bonnes intentions, se sont déjà inscrits en tant que membres de la Sonacam. Dimanche 10 septembre 2017, la première réunion du Conseil d’administration s’est tenue sans troubles à Yaoundé.
On espère en tout cas que cette nouvelle ère de l’art musical au Cameroun sera sans conséquences négatives pour la Sonacam, et que la page trouble de 2013 est bel et bien tournée.
Jeanne Ngo Nlend (crtv)
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