Le « Baobab » de la musique africaine, Manu Dibango a célébré ses 60 ans de carrière sur scène, en donnant un concert devant 1.200 personnes à Abidjan.
Le saxophoniste Manu Dibango, « Baobab » de la musique africaine a célébré ses 60 ans de musiques, en donnant vendredi soir un concert unique à Abidjan, présenté comme un retour réussi en Côte d’Ivoire où il a exercé dans les années 1970.
Un concert devant 1.200 personnes pour célébrer l’événement. Pendant près de deux heures spectacles, l’auteur de « Soul Makossa », énorme tube qui lui ouvre les portes des Etats-Unis, a offert un véritable récital de saxophone. Les 1.200 spectateurs du palais de congrès de l’hôtel Ivoire d’Abidjan, n’ont pas résisté aux titres comme « Somaloba » ou « Sango », reprenant en chœur la chanson. « Je suis très heureux, je souhaite ça à d’autres artistes d’arriver à 60 ans et d’être aimés par un public et par les artistes » a déclaré, le chanteur de 85 ans.
Une force qu’il « tire du public ». Interrogé sur sa capacité de tenir encore sur scènes malgré le poids de l’âge, il a répondu: « cette force je la tire du public ». Le musicien au crâne lisse, au rire tonitruant et aux éternelles lunettes noires a séjourné en Côte d’Ivoire dans les années 1970 où il a dirigé pendant plusieurs années l’orchestre de la RTI. A cette époque le pays était la plaque tournante de la musique africaine et a vu éclore des chanteurs comme les Maliens Salif Keita, Amadou & Mariam ou le Guinéen Mory Kanté. « C’est un honneur de revoir Manu Dibango en Côte d’Ivoire, plus de 40 ans après » s’est félicité le ministre ivoirien de la Culture Maurice Bandama. Pour la star de la chanson ivoirienne, Aïcha Koné qui a appris à ses côtés, « Manu Dibango est une école ».