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Mbarga Soukouss: une icone du bikutsi s’en va.

L’artiste s’est éteint à 62 ans le 29 novembre 2017 dernier à Yaoundé des suites de maladie.
Mbarga Soukouss n’est plus. Nouvelle couperet, nouvelle assassine pour le bikutsi camerounais, qui n’avait pas encore fini de sécher ses larmes après les récents décès de Mballa Rogers et Natasha Bizo.
Mercredi dernier, le 29 novembre, l’icône du bikutsi, auteur du célèbre « Long courrier », perdait un combat de plusieurs mois contre la maladie à l’Hôpital Jamot de Yaoundé.
Rencontrés hier au quartier Nkolndongo dans un des nombreux repaires de l’artiste, Odile Ayissi et George Guy Etoundi, qui se sont présentés à CT comme étant sa nièce et son cousin, ont révélé que Mbarga Soukouss souffrait depuis plusieurs années de problèmes cardiaques.
Des soucis de santé qui, malgré leur gravité, n’avaient pas réussi à l’écarter des scènes nationales et même internationales ces derniers temps. Le 10 juillet 2016, il était de la grande équipe de chanteurs-bikutsi qui avait fait le déplacement à l’Olympia en France.
Mais pas besoin d’aller si loin pour l’entendre déclamer ses textes forts et précieux, tirés de ses célèbres tubes. « Long courrier » (1991), « Nsono Nsono » (1996), mais aussi «Nnemg Ezou », « Duma», entre autres, ont animé les nuits chaudes des mélomanes dans les cabarets Eldorado de Nkomo ou Carrossel à Yaoundé (pour ne citer que ceux-là), ou au Festi-Bikutsi. En 2014 d’ailleurs, il était à l’honneur de la 16e édition du festival des musiques bantoues.
Il n’en disait et n’en pensait toujours que du bien. Comme il l’a confié il y a trois ans à CT, il voyait en cet événement un outil majeur de la préservation du patrimoine musical, un remède contre le mal du bikutsi. « Aujourd’hui, tout le monde se dit musicien.
On a peur de voir le véritable bikutsi mourir. Avant dans le bikutsi, il y avait des mélodies différentes. Aucune ne ressemblait à l’autre. A présent, c’est la même phrase, la même mélodie », regrettait l’artiste.
C’est dans les années 70 que Mbarga Soukouss fait son entrée dans la grande cour du bikutsi. Né Jean Mbarga Nnomo en 1955, il se baptise plus tard de son célèbre surnom « Soukouss », qu’il emprunte en hommage à Joseph Matongo.
Le célèbre footballeur des Diables rouges du Congo avait émerveillé l’artiste de sa classe pendant la Coupe d’Afrique 1972 organisée au Cameroun.
Car Mbarga Soukouss était aussi un grand fan de foot… Revenons à la musique. L’artiste entame sa carrière dans les cabarets comme une pléthore de musiciens camerounais. « Depuis 1973, je joue dans des cabarets », avait-il expliqué à CT.
Sous l’accompagnement de Lanceleaux-Foty Production, qui a également encadré des œuvres de pontes comme Zanzibar, il sort un maxi-single en 1986. Mbarga Soukouss s’accompagne de la crème pour un départ canon : Zanzibar, Papa Vieux, Michael Ango Apache, Bourreau, Atebass, Effa Paul, Azeme André et Sala Bekono.
C’est sous le couvert de Ebobolo Fia Production (qui publiera « Liberté » de Anne Marie Nzié en 1984 parmi tant d’autres), qu’il explose. Il entre au studio de la Crtv en avril 1990, pour l’enregistrement d’« Essamba ». Dans cet opus, le titre « Long courrier ». La suite de l’histoire de Mbarga Soukouss appartient au passé et à la postérité.
Cameroon-Tribune

Written by Vera Lawrence

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